Rédiger une évaluation honnête de Rust est compliqué, ça fait partie de ces jeux avec lequel tu entretiens un genre de relation d'amour-haine.
Entrons dans le lard, Rust vous connaissez probablement déjà, c'est un jeu de survie plus ou moins post-apocalyptique (Les vrais sauront que c'est pas forcément vrai) ou vous apparaissez nus pieds dans une grande course vers le pouvoir et le savoir technologique dans l'unique but de tuer son voisin. A ce titre Rust se démarque un peu de certains autres jeux de survie, dans le sens ou l'environnement a beau être violent, le but principal est bien d'acquérir les ressources pour raider la maison de son voisin.
Dans les faits donc, c'est un jeu de grind, de pvp, de loot, enfin bref, de survie, auquel s'ajoute un élément d'architecture qui permet de penser dans le détail sa maison, son safe space. On construit, on améliore, on apprend des recettes caché dans le noir, à farmer comme un imbécile, craignant chaque lueur, chaque bruit de pas, chaque son d'hélicoptère, jusqu'au jour ou l'on cesse d'être la proie, on devient le chasseur. C'est là que la seconde partie du jeu démarre, timidement, armé d'un fusil, on sort, de plus en plus, à la recherche du frisson de la baston, puis enfin, ultime élément, la frisson du raid, de détruire les efforts d'une autre personne pour soi même. Rust, c'est l'incarnation de la loi du plus fort, même si souvent, le plus fort est un enfant russe au micro saturé.
C'est là le second côté de Rust, la frustration. Si vous pouvez ennuyez
les autres, les autres vous ennuyeront aussi. Je ne compte pas le nombre de soirs ou je me suis déconnecté, fier de mon travail, pour revenir le lendemain, dans une maison vide. Ces moments ou l'on trouve un super loot dans un zone pour finir tué par une flèche aléatoire tirée par un nu-pied.
C'est pour ça que Rust, c'est un peu votre ex un peu folle. Il y a beaucoup de frustration, de moments ou vous serez littéralement dégouté, mais en fin de compte, par un soir d'ennui, quand on a le temps, on finit toujours par revenir, à la recherche de l'excitation si particulière que Rust procure quand tout se passe comme il faut, puis encore une fois, soit vous perdrez tout dans un raid, soit le serveur fera un wipe. C'est un peu ça le destin de votre relation, court, mais intense.
Mais en fin de compte, ce qui permet à Rust de briller, c'est que mine de rien, il y a toujours un truc à apprendre, un moyen de s'améliorer, et de même, les développeurs sont actifs, à toujours créer du nouveau contenu qu'ils ajoutent au jeu, modifiant en permanence la méta de celui-ci. Même si...on aimerait tous, même avec une bonne configuration, pouvoir bien tourner Rust. Oh ça, Rust est sûrement le jeu le plus demandant en ressource que je connaisse, pour y jouer dans des conditions décentes, mieux vaut investir. D'autant que les développeurs tarissent pas d'idées à ajouter au jeu, le rendant inévitablement, toujours plus demandant en ressource, les chargements prenant chez certains, une petite demi heure.
Bref, Rust, c'est ça, c'est la tentation de revoir son ex, qui est si bien quand tout va bien, mais si frustrante et chiante quand ça va pas. Mais en fin de compte, on finit toujours pas revenir, parce que si il y avait pas un peu le risque de tout perdre, et ce que ça aurait un seul intérêt ?
Rust, un jeu en early access depuis longtemps, mais qui a évolué pour en arriver là. C'est un jeu frustrant, haïssable, punitif au possible, mais vaincre ces douleurs le rend si bon et si gratifiant, que ça vaut le coup, une fois de temps en temps, de s'y remettre. Mal optimisé mais constamment mis à jour, c'est une perle pour les configs récentes mais une horreur pour les vieux ordinateurs. Un jeu à mettre dans les mains des gens patients, obstinés.
PS: Jouer solo est assez dur, trouvez un pote de préférence avant d'y jouer
-
Très beau en graphisme
-
Intéressant mais quelques défauts
-
Prise en main facile
-
Bonne traduction
-
Communauté mature
-
Ne pas voir le temps passer et trop s'investir en jeu
-
Peu de bugs
-
Mal optimisé
-
A ne pas jouer solo
-
Peu être assez rageant