Mauvaise nouvelle pour les puristes, Fallout 4 s'éloigne encore plus de du cynisme et de l'humour noir qui faisait le succès des deux premiers. L'univers et plus optimiste et baigne dans une aura de bienpensance qui va forcément déplaire à certains. Mais au moins les scénaristes assument complètement cette fois-ci. C'est différent, mais pas mauvais:
ça n'enlève rien à la cohérence de l'univers et à la qualité du scénario et des quêtes secondaires, bien supérieure à celle du 3 même si certains twists se font voir à 3km.
Enfin, on croise pas mal de PNJ charismatiques et, cerise sur le gâteau, notre héros parle ! C'est pas grand-chose dit comme ça, mais avoir un personnage
entièrement doublé donne un sacré plus pour l'immersion.
C'est d'ailleurs le premier gros changement dans le gameplay, les dialogues.
Exit les conversations entre un héros muet et des PNJ inexpressifs, Fallout 4 pioche du côté de Bioware et s'offre un système à la Mass Effect avec de véritables cutscenes interactives, parfois accompagnées de (légers) effets de mise en scène qui donnent à Fallout une petite dimension cinématographique bienvenue.
Dommage que les options de dialogues soient moins nombreuses (4 en fait) par contre...
Pour simplifier, Fallout 4 perd en interactions sociales ce qu'il gagne en nervosité durant les combats.
Là aussi c'est un partis-pris clairement assumé par les développeurs : Si l'option diplomatique est toujours présente, les combat ont clairement gagné en importance par rapport aux précédents jeux, et aussi en qualité.
Plus nerveux que jamais, les gunfights de Fallout 4 se rapprochent de ce qu'on retrouve dans des valeurs sûres du FPS. Les armes sont variées et procurent de bonnes sensations, l'IA alliée comme ennemie peut contourner et se mettre à couvert et (surprise) le SVAV est toujours aussi stylé qu'optionnel. Par contre tout ça devient un peu trop facile dés qu'on enfile une armure assistée ou qu'on sort le fatman.
La répartition des compétences a elle aussi été remaniée. Largement inspirée de Skyrim, la feuille du personnage permet de répartir vos points gagnés à coup de level-up dans un vaste ensemble de compétentes classées selon les attributs du S.P.E.C.I.A.L. Malgré au moins 50 niveaux, il vous sera impossible d'avoir et d'améliorer toutes ces compétences, ce fait que vous devrez vite choisir dans quels domaines (Baston pure et simple, infiltration, diplomatie) améliorer votre perso.
Mais la meilleure nouveauté du jeu selon moi vient de l'ajout d'un système de craft. Sans spoiler, très tôt dans le jeu, on se retrouve à la tête d'une communauté qu'on devra faire prospérer en faisant venir des colons, en aménageant des ressources vitales, en construisant des défenses solides et en s'offrant une interface reprise de Fallout Shelter.
Mais tous ces objets, il faut les crafter, et pour ça chercher des ressources basiques (bois, fer) et d'autres plus précieuses (Réacteur nucléaire, circuits). Tout ça donne un côté gestion que j'ai trouvé franchement addictif, mais si vous n'aimez pas rassurez-vous, c'est optionnel.
Armes, armures, bâtiments... tout peut être crafté, moddé, détruit. C'est tout de suite plus marrant de créer ses propres flingues, surtout quand on voit qu'ils ont limite autant d'options de customisations que notre personnage.