Dès les premières minutes, on est happer par un univers visuel à couper le souffle, mêlant poésie sombre et surréalisme avec une maîtrise rare. Chaque décor semble sorti d'un tableau, chaque lumière, chaque texture raconte une histoire. C'est beau, c'est étrange, c'est profondément immersif.
Mais ce n'est pas qu'un chef-d'œuvre esthétique : le gameplay est à la hauteur. Le système de combat, à la croisée entre RPG tactique et action nerveuse, est innovant, précis et extrêmement satisfaisant. Chaque affrontement est un véritable ballet où stratégie, réflexes et observation se conjuguent à merveille. La montée en puissance est fluide et gratifiante, et chaque ennemi devient un énigme à résoudre, pas juste un obstacle à abattre.
Côté narration, Expédition 33 frappe fort. L'histoire est profonde, mystérieuse, et surtout bien racontée. On s'attache très vite aux personnages, tous finement écrits, complexes, humains. La thématique du passage à l'âge adulte, de la peur du temps qui passe et de l'oubli est traitée avec une rare subtilité. Certaines scènes sont bouleversantes. On y pense encore longtemps après avoir posé la manette.
Enfin, la direction sonore sublime l'ensemble. Musiques envoûtantes, doublages impeccables, effets sonores immersifs : c'est un sans-faute.
Clair Obscur : Expédition 33 n'est pas seulement un jeu, c'est une œuvre d'art. Une perle rare, comme on en voit peu ces temps ci.