Et, même quand on montera, y'a toujours quelque chose qui manquera
Tant que j'continuerai à reculer pour compter mes pas
Le pire, c'est d'capter qu'c'est même pas qu'on t'aimait pas, c'est juste qu'on t'ignorait
Pire qu'un robot d'Asimov, ta vie : un casino
T'es quasiment en liberté enfermé dans des cases immenses
Une femme battue se fait carna, carnage désincarné
Sang écarlate sur le carrelage, moi, je garde ça dans un carnet
Trop de mômes en prison, fuis ce monde oppressant
Trop de moments précieux, vis le moment présent
J'emmerde l'horloger, tu f'rais mieux de réfléchir
Famille de réfugiés jamais relogée
Quand j'parle de valeurs, ils m'parlent de premiers prix
Ils méprisent la maîtrise, je maîtrise le mépris
En dépit de l'esprit, on est pris dans les cris
Seul face à mon reflet : aucune symétrie
Et puis j'ai rendu la seule qui m'aimait triste
Celle qui s'était éprise de mes tristes débris
Et mes regrets, mes tripes, car j'ai vu depuis
Mes écrits la détruire, la déprime l'amaigrir
Quand l'amour rend aigri, ça t'vient fatalement
Comme la fin d'un monde où l'soleil mourant est gris
Meurtri comme un ermite, je ne décris que l'éternité
Putride devient l'esprit qu'on a pétri de modernité
Je ne vois que des vitrines mais, ce qui brille, nous le ternissons
Des crises, des crimes, des cris, des griffes que nous vernissons
C'est pour les cyborgs défectueux, les Elephant Man
Les mecs instables qu'ont des putains d'valeurs mais les défendent mal, humanoïde
Comme si ça pouvait m'porter malheur de croire à mon propre bonheur
Je crois qu'ça m'fait peur tellement j'ai souffert
Encore un texte rempli d'aveux, pour toi, si l'amour rend aveugle
Pourquoi l'ai-je embrassée les yeux ouverts ?